Le réalisateur Nicolas Vanier et François Cluzet ont présenté l'adaptation de la série télé des années 1960 en avant-première au Cezanne
Par J-R.B.
François Cluzet et Nicolas Vanier ont présenté "Poly" au Cezanne. Et ci-contre Elisa "Cécile" de Lambert qui y reprend le rôle de Pascal dans la série originelle d'Aubry. et dr
PHOTOS FLORENT JEAN
Une série des années 1960 de Cécile Aubry, réalisatrice et romancière qui fut aussi une magnifique actrice aux côtés d'Orson Welles ou de Pierre Brasseur, c'est chaque fois la réunion d'un enfant a1vec un animal devenu un compagnon de ses périples et de ses songes. Belle, bien entendu, la chienne de Sébastien, puis un cheval qu'il apprendra à aimer parmi les hommes. Ou un poney surnommé Poly qui, lui, vivra des dizaines d'aventures avec un autre gamin nommé Pascal, dont certaines les conduiront au Portugal en Espagne ou en Tunisie.
Connaissant tout cela par coeur s'en étant même nourri pour réaliser ses propres fictions le réalisateur Nicolas Vanier s'est attelé, le mot convient bien, à décrire le monde de Poly, comme il l'avait fait avec Belle et Sébastien dans un film drôle et poignant. Il est venu le présenter en avant-première au Cezanne, accompagné de son acteur et ami François Cluzet qui était déjà à l'affiche de L'école buissonnière, par lequel le réalisateur célébrait la Sologne. Comme chez Cécile Aubry, il y évoquait aussi le thème de l'adoption. Et comme le rappela un spectateur du Cézanne, il y signait une oeuvre panthéiste proche de l'écrivain Maurice Genevoix dans La dernière harde, dont Nicolas Vanier confia qu'il avait offert le roman à François Cluzet avant le tournage du film.
C'est avec cette amitié que le cinéaste est revenu à son interprétation du Poly d'Aubry qui venait d'être projetée : "François est un formidable acteur et un formidable copain." Préambule d'un hommage à tous ses acteurs dont Patrick Timsit méconnaissable dans son rôle de méchant directeur de cirque et Julie Gayet, dont le personnage très Cécilia médecin de campagne apporte au long-métrage une touche très féministe.
"J'ai fait ce film avec plaisir, parce que c'est agréable de travailler avec des gens que j'admire, mais aussi parce que c'est un film très Nicolas Vanier précise de son côté François Cluzet, c'est à dire qu'il parle des rapports de l'homme avec la nature. Et puis Patrick Timsit et Julie Gayet sont des partenaires qui ont le sens de l'échange."
Le réalisateur a précisé pour lui, faire ce film, c'était : "Comme refermer un livre d'images..." Visiblement émue et s'étant sans doute identifiée à la petite héroïne du film qui délivrera Poly des griffes du directeur de cirque au péril de sa vie et déclarera solennellement de ne plus manger de viande une jeune spectatrice a lancé : "Il ne faut pas faire de mal aux chevaux et les protéger !"
Belle conclusion reçue avec émotion par Nicolas Vanier et François Cluzet qui avec Poly ont convaincu la salle que de ne pas respecter les bêtes c'est mutiler aussi notre part d'humanité. Ce film très citoyen sortira le 7 octobre...
Article paru dans La Provence le 13 septembre 2020 | Voir l'article
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